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Koweït: prison pour des élus et des opposants

La cour de cassation de Koweït a condamné dimanche deux élus de l'opposition islamiste et six ex-députés à 42 mois de prison chacun pour avoir envahi le Parlement lors d'une protestation en 2011, selon le texte du verdict.

Le tribunal a également condamné cinq opposants à la même peine de prison, selon la même source.

Un ex-député et deux autres dissidents ont été condamnés à deux ans de prison chacun.

Cette juridiction dont les verdicts son définitifs, a acquitté 17 autres personnes et n'a pas rendu de verdict pour 34 autres.

Les députés islamistes Walid Tabtabai et Jamaan al-Harbach sont parmi ceux qui ont été condamnés à 42 mois de prison dans cette affaire qui a été fortement médiatisée à Koweït, pays pétrolier où l'opposition est représentée au Parlement.

Moussallam al-Barrak, un député nationaliste qui est une figure majeure de l'opposition a également été condamné 42 mois de prison.

M. Barrak, qui ne se trouve pas à Koweït, avait fini le 21 avril 2017 de purger une peine de deux ans pour "insulte" à l'émir, cheikh Sabah al-Ahmad Al-Sabah, une accusation dans une autre affaire qu'il a toujours niée.

La plupart des personnes condamnées sont actuellement hors du pays.

Elles étaient poursuivies pour violences contre les forces de l'ordre lors de l'invasion du siège du Parlement pour demander le départ du Premier ministre de l'époque, cheikh Nasser Mohammed Al-Sabah, accusé de corruption et qui a fini par démissionner.

Ces personnes font partie ou sympathisent avec l'opposition qui demande des réformes politiques et une lutte plus efficace contre la corruption, tout en se retenant de contester la légitimité de la famille Al-Sabah, qui gouverne le Koweït depuis 250 ans.

En raison des disputes à répétition entre l'opposition et le gouvernement, le Parlement a été dissous à sept reprises depuis 2006, une instabilité qui pèse sur l'économie de ce riche pays pétrolier.